DESCRIPTION
« Pays très ancien – Vieilles granges, vieux murs en « bauge » qui pourraient dater du XVIème siècle et construits par des maçons Bretons qui avaient l’habitude d’incorporer des os dans leurs constructions [Ces os servaient au palissage des arbres fruitiers, de la vigne ou pour attacher les animaux…]
Il se pourrait que ces maçons bretons aient été amenés dans la région de Rambouillet par le Duc de Ponthieu, et qui, de ce pays, se seraient répandus dans les environs.
La superficie de la commune est de 314 hectares et l’altitude est de 137 mètres. » (Texte coordonné par Mme Françoise Geoffroy).
Jusqu’à la fin des années 1950, Mévoisins avait une activité principalement rurale, autour de l’élevage, des céréales et du vin (avant 1870). On comptait 18 fermes ou fermettes pour environ 300 habitants. Ensuite, l’industrialisation des villes voisines et l’arrivée de l’eau courante notamment, ont provoqué une lente mutation vers un habitat plus résidentiel, principal ou secondaire. Ce dernier était favorisé par la liaison de chemin de fer avec Paris. Le nombre d’habitants est monté à 650. Aujourd’hui, la moitié de la population active se rend quotidiennement au travail par le train.
Carte de Mévoisins de 1868 :
– rouge : culture de la vigne, -vert clair : prairies,- vert foncé : bois. Autres surfaces : terres labourables.
Le patrimoine du village
Mévoisins possède quelques atouts dignes d’intérêt : l’Arbre de la Liberté, l’église, le bord de l’Eure et son lavoir, ses maisons typiques, la maison de Collin d’Harleville et le « Menhir de l’an 2000 »
L’Arbre de la liberté
Symbole de la Révolution, cet arbre a été planté à des dizaines de milliers d’exemplaires dans chaque ville et village, baptisé pour l’occasion, Arbre de la Liberté.
Ces plantations ont été l’occasion de grandes fêtes populaires.
(Wikipedia)
Dans bien des cas, il fallut procéder à plusieurs plantations successives car les règles de l’art pour ces opérations n’étaient pas connues ou respectées et les arbres mouraient. Par prudence, un second arbre de la Liberté, de secours, a été planté à l’extrémité de la rue Froidvent. Il se porte aussi bien que son homologue au centre du village.
L’arbre de la liberté de Mévoisins est un tilleul qui fut planté en 1789. Il est probablement le seul arbre de la Liberté de 1789 authentifié en Eure et Loir. En 2000, une plaque commémorative a été installée en même temps que l’illumination de l’Arbre et de l’église.
D’autres fêtes ont pu se dérouler en sa présence :
« … Ouï la lecture faite par le président, Considérant que la commune de Mévoisins possède sur une de ses places publiques un arbre datant de la Révolution de 1789 et appelé “Arbre de la Liberté ; Qu’elle a projeté, depuis longtemps, de célébrer par une grande fête l’anniversaire de la plantation de cet arbre le 22 septembre prochain ; Qu’à cet effet le conseil a inscrit une somme de 130 francs au budget de 1889 » Extrait du Conseil Municipal de Mévoisins du 24 avril 1889
L’église (Ph.Geffroy)
Voir la page consacrée à l’église de Mévoisins
L’habitat
(CAUE 28)
Les maisons anciennes sont reparties le long de la « Grande rue » devenue rue de la République, et le début de l’actuelle rue Andrée Cailleaux. On note principalement d’anciennes fermes, avec pignon sur rue. Les murs sont constitués de bauge et de moellons de silex. Les ouvertures sont encadrées de briques flammées ou parfois de blocs de grès.
La maison de Collin d’Harleville :
Située au 4 de la rue Collin d’Harleville, cette maison a abrité la famille de Collin. Elle ne comportait pas d’étage à son époque. Elle est entourée d’un grand parc organisé de plantations d’arbres, dont une allée de lilas, chère à l’auteur.
Les détails sur la vie et l’œuvre de Collin d’Harleville sont sur la page qui lui est consacrée.
Le buste de Collin d’Harleville place Jean Jaurès à Maintenon
Le Menhir de l’an 2000
(photo Wikipedia)
Le 2 septembre 2000, le village a érigé un « menhir » en grès local de plus de 10 tonnes et a festoyé en mémoire et à la manière de ses ancêtres, premiers agriculteurs beaucerons d’il y a 6000 ans. Cette pierre dressée, hautement symbolique pour nos ancêtres, d’autant plus mystérieuse pour nous, a une origine qui se perd dans la nuit des temps. Il en existe presque partout dans le monde. Nul ne connaît aujourd’hui sa signification, mais elle démontre la puissance de la force morale qui peut animer et rassembler des hommes autour d’un grand projet collectif et bénévole. En renouvelant solidairement le geste de nos ancêtres nous leur rendons hommage et manifestons notre confiance dans l’avenir en laissant un « lourd » témoignage aux générations futures.
Ce monument est érigé à la sortie du village, au lieu-dit « Les Bouquets » à environ un kilomètre à gauche sur la route de Yermenonville, sur une butte d’où il est visible de chez nous et de l’un des plus proches monuments mégalithiques construits par les « vrais néolithiques » le dolmen de « La Pierre Fritte ». (Textes coordonné par Mme Françoise Geoffroy).
Une vidéo retrace cet événement
Le lavoir
Le 27 octobre 1811, le conseil décide l’acquisition de 10 perches de terre (ancienne mesure agraire qui valait 34 m² à Paris) dans une aunaie appartenant à Mme Vve Massât et M. Verdier son gendre, pour y construire un lavoir communal au bout de la rue Gillet en bordure de l’Eure. Mévoisins s’enorgueillit de posséder sur le bord de l’Eure un très ancien lavoir qui fait maintenant partie intégrante de son patrimoine et qui, de plus, symbolise la Vallée de l’Eure « Pays d’accueil », car il a en effet été choisi pour illustrer l’auto-collant hexagonal largement distribué par le « Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de l’Eure », notamment par l’intermédiaire des offices du tourisme du département. Cet autocollant est de plus reproduit, tant sur la brochure « Circuits de Promenade en Vallée de l’Eure » que sur la carte à l’échelle 1/50.000 vallée de l’Eure de l’Institut Géographique National.
Ce lavoir est particulièrement remarquable par ses dimensions, mais aussi par sa conception et son mécanisme qui a la particularité de permettre aux lavandières d’adapter leur plan de travail à la hauteur de la rivière, celles-ci pouvaient en effet le faire descendre ou monter à volonté.
L’ensemble du village
Vues aériennes de Mévoisins vers 1950
Vous pouvez retrouver certains de ces chapitres largement documentés dans les brochures suivantes:
-n°3 Lavoirs et ponts
-n°24 Les arbres remarquables de Saint-Piat et Mévoisins
-n°27 Les vignerons de Mévoisins et Saint-Piat
-n°30 La faune, la flore en vallée de l’Eure
-n°31 La Seconde Guerre Mondiale dans nos villages