Premières approches, premières fouilles (1810-1937)
Christophe Paulin de la Poix, chevalier de Fréminville, membre de la Société Philomatique et d’Histoire Naturelle de Paris, mène des études archéologiques dont il publie le résultat. De son passage en Beauce dans les années 1810, il mentionne l’existence des mégalithes de Changé dans les Mémoires de la Société des Antiquaire de France, en 1820. Le dolmen du Berceau est cité pour la première fois. |
Dans ces mêmes Mémoires, M. de Pâris rédige en 1817 un long article qui se veut un premier état descriptif des lieux. À cette époque, ne sont mentionnés que le camp romain, les dolmens du Berceau et de la Grenouille (qu’il qualifie d’autels druidiques) ainsi que le menhir de la Folie. Pâris précise qu’aucune sépulture n’a été trouvée sur le site, les descriptions de l’époque s’en tenant aux parties visibles.
En 1856 est fondée la Société Archéologique d’Eure-et-Loir, groupement d’érudits qui vont développer l’étude historique locale et partager au cours de séances régulières le fruit de leurs recherches. Saint-Piat n’échappe pas à la règle. La SAEL n’est pas la seule à s’intéresser au site. Des interventions sont faites auprès de sociétés savantes parisiennes, voire d’autres départements. Le curieux du début du siècle fait place au chercheur qui ne se contente plus de ce qu’il voit mais fouille pour trouver plus.
Dans la seconde moitié du 19e siècle, la vapeur permet la création du chemin de fer dont le réseau va progressivement couvrir la France. La Compagnie de l’Ouest met en place la ligne Paris-Chartres. Dès lors, le tourisme va pouvoir se développer et les sociétés savantes se déplacer sur les sites dont elles ont eu connaissance. |
Il faut toutefois attendre 1910 pour qu’une réelle nouveauté soit annoncée sur le site de Changé. Dans un article paru dans la revue L’Homme préhistorique, le géologue Georges Courty annonce la découverte de dix gravures trouvées sur une paroi du Berceau.
À sa suite, la Société d’Excursions Scientifiques et la Société Normande d’Études Préhistoriques demandent à Léon Petit de Maintenon d’organiser des fouilles à Changé. À partir de 1914, l’érudit sonde le site, sondages suivis de près et relayés auprès du grand public par la presse locale. Il l’étudiera jusqu’à sa mort en 1930. La Seconde guerre mondiale met fin aux recherches jusque dans les années 70. |
Les informations, vidéos, historique, conditions de visite du site mégalithique sont accessibles à l’adresse suivante : http://www.megalithesdechange.fr/
Vous trouverez de nombreuses informations complémentaires dans la brochure n°15 « Les mégalithes de Changé », disponible à la boulangerie et sur le site.