L’histoire de nos villages

Saint-Piat, Mévoisins et les villages environnants ont eu tour à tour des tranches d’histoire communes ou totalement séparées. Retracer l’histoire de chaque village ou hameau indépendamment conduit inéluctablement à des redites. Il est apparu approprié de présenter chronologiquement les périodes, événements ou anecdotes communes à nos deux villages, soit en les mentionnant simplement, soit en les développant en fonction de leur intérêt dans des pages dédiées. Les événements spécifiques à chaque village sont détaillés dans un sous-menu.
La recherche historique locale est une activité permanente, entamée de longue date, fonction de la disponibilité des chercheurs bénévoles, du hasard de découvertes, des centres d’intérêt du moment…Il reste un travail considérable pour parvenir à une vision globale des événements qui ont conduit nos villages à leur état présent. Les nombreuses lacunes à combler expliquent les discontinuités présentes dans le fil historique qui suit.

Néolithique : -6000 à-2000 ans avant notre ère


Les éléments historiques les plus anciens sur nos communes se situent à Changé. Parmi eux, sur le plan ci-dessous, se trouvent l’ « Allée des Martyrs »,  au nord du hameau, le menhir « Le But de Gargantua », au milieu les deux dolmens abrités dans le  Musée des Mégalithes  et au sud le dolmen de « La Grenouille » (cf brochure 23 « Léon Petit  » et 15 « Les mégalithes »).

Les dolmens ont été construits vers 4200 ans avant notre ère, et fermés vers 3600.

Période celtique : -400 à -100 ans avant notre ère

Le Camp de César est un témoignage très fort de cette période. C’est un oppidum, fortification aménagée en surplomb  par un rempart qui rejoint deux vallées, offrant une surface de refuge de 5,5 hectares.  D’autres informations depuis le menu « Les patrimoines », sous menu « Le patrimoine culturel et construit » et dans la brochure n°29 « Le Camp de César ».

Période gauloise et romaine : -100 ans à +300 ans de notre ère

-Le Camp de César doit son nom au séjour que firent les légions romaines de Plancus sur le site en 53 avant notre ère, profitant des aménagements laissés par les Celtes.

©Dominique Jagu

-Des photographies aériennes ont révélé l’existence d’enclos, la présence de fanums (petits temples) et des traces d’habitat dans la prairie située entre le Musée des Mégalithe et la ferme de la Folie, probablement de l’époque gauloise. (cf brochure n° 29 « Camp de César »)

Période mérovingienne : Ve -VIIIe

                                                                                                                                             ©Dominique Jagu
Les fouilles archéologiques du site mégalithique de Changé ont révélé l’existence d’une centaine de tombes mérovingiennes.

-Période médiévale

On ne dispose de pratiquement aucun élément sur la période du Haut Moyen-Age (Ve-XIe). Seules des investigations nouvelles permettraient de progresser sur la connaissance de cette période.
-VIII-IXe :   Premières citations du nom de « Saint-Piat ». Le village est composé de quelques maisons et d’un sanctuaire.
– Début des années 1000 : Saint-Piat est devenu fief du seigneur de Gallardon
Les informations sur le Bas Moyen-Age (XIIe-XIVe) demeurent fragmentaires.
-1334 Guillaume de Mévoisins propriétaire du château de Grogneul.
-1404 Jean de Mévoisins de la seigneurie de Saint-Piat, banni par excès envers le vicaire de Saint-Piat voit ses biens partagés.
-Vers la fin de la Guerre de Cent Ans, les terres de Saint-Piat sont sous domination anglaise. Construction du premier bâtiment défensif vers 1435 qui deviendra château au retour de la paix, à l’initiative de la famille de Crouy.
Photos : Manoir - ancien monastère - CRGPG

-XVIe-XVIIe siècle

– 1599-1687 : La famille de Ligny propriétaire du château de Grogneul
– 31 juillet 1687 : achat du château de Grogneul par Louis XIV
– 11 Juillet 1688 : Consultation des habitants des villages de Mévoisns, Saint-Piat et leurs hameaux pour accepter le changement de juridiction des villages inclus dans le nouveau marquisat de Mme de Maintenon.

-La Révolution

Cette époque troublée n’a pas laissé d’épisodes marquants en dehors de la confiscation des biens de la noblesse. La vente des biens nationaux est l’occasion de transferts importants de propriétés, comme les moulins ou le château de Grogneul.
On connait l’anecdote de Collin d’Harleville, venu se réfugier à Mévoisins, qui sera nommé « colonel de la milice de Mévoisins » dans le cadre de la création de la Garde Nationale (cf brochure n°22 « Collin d’Harleville »).

– XIXe siècle

En 1804, Les frères Ducorps originaires de Saint-Piat sont compromis dans une tentative d’assassinat de Bonaparte, comploté par Cadoudal. (cf brochure n°25 »1804 »).
La vie communale s’organise avec la nomination de maires et de conseils municipaux.
– 1849 : Inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Chartres (cf brochure n°17 « L’arrivée du train à Mévoisins »)

– Guerre de 1870

Les combats destinés à bloquer l’avancée des Prussiens se déroulent à proximité de nos villages. Le 9 octobre, un détachement de Francs-Tireurs sartois s’abrite une journée au Camp de César entre deux offensives.

-1914-1918 : Première Guerre Mondiale

Comme dans tous les villages de France, le monument aux morts vient rappeler le sacrifice des soldats morts sur les champs de bataille. (cf brochure 20 « La Grande Guerre »).

-1940-1944 : Seconde Guerre Mondiale

Nos villages ont vécu une succession de temps forts au cours des quatre années d’occupation (cf brochure 31 « La Seconde Guerre Mondiale dans nos villages »):
-En 1940, la mobilisation et très rapidement les prisonniers sont exploités en Allemagne.
-L’exode : Pour fuir les combats, de nombreuses familles prennent la direction du sud à l’aide de moyens de transports improvisés, dans des conditions précaires.
-L’arrivée des troupes allemandes, en juin 1940, marquée par des combats particulièrement meurtriers sur le plateau entre Saint-Piat et Chartainvilliers, avec le sacrifice des tirailleurs sénégalais.
-Les bombardements au cours de l’année 1944 : les explosions des dépôts et de trains de munitions à Maintenon ont provoqué des destructions massives principalement liées au souffle des explosions ressentis des kilomètres alentour. Le 24 juin, quatre bombes sont lâchées autour de la maison de Collin d’Harleville à Mévoisins pour détruire des camions de munitions stationnés dans le parc.
-Le 17 août : libération des villages
Entre temps, le quotidien est marqué par le rationnement de l’alimentation, l’écoute clandestine de Radio-Londres et les actes de résistance.
Voir la page dédiée à la Seconde Guerre Mondiale dans nos villages